Papillonite
Evolue par épidémie
Mis à jour le 20-09-2016 | Publié le 01-06-2006 - Lu 18 980 fois
La papillonite ou lepidoptérisme s’observe en Amérique du sud (Guyane, Brésil, Argentine, Pérou) et en Afrique (Gabon, RCA). Elle est provoquée par les poils urticants que certains papillons nocturnes dispersent au cours de leur vol : le Papillon Cendre (Hylesia Urticans). Il est brun-rougeâtre, avec un abdomen globuleux et velu : pas vraiment un papillon tropical de collection ! Sa taille est de 12 mm sur 21 mm, ailes déployées. Ces papillons volent en groupes quelques fois très serrés en formant de véritables nuages : gare alors à celui qui le traverse ! En moto par exemple... La femelle possède sur l'abdomen des milliers de fléchettes microscopiques enduites d'une substance urticante. Ces fléchettes, normalement destinées à protéger ses œufs des prédateurs, sont libérées si le papillon heurte un obstacle, une lampe par exemple. Ces fléchettes, mise en contact avec la peau, provoquent de très fortes démangeaisons, voire douleur.
Les symptômes débutent quelques heures après un contact qui passe le plus souvent inaperçu. Ils durent en moyenne une semaine. L'intensité est très variable d'un individu à un autre : légères démangeaisons pour certains, très fortes pour d'autres, empêchant le sommeil. Comme souvent dans les lésions prurigineuses, le grattage aggrave les symptômes. Si la symptomatologie est souvent peu évocatrice, c'est l'emplacement des premières lésions qui fait évoquer le diagnostic : partie découverte, avant bras, plis du coude, poignet... Les lésions vont s'étaler secondairement, les fléchettes étant disséminées par le grattage et la sueur.
Le traitement repose sur l'administration d'atropine et d'anticholinergiques. La douche et le savonnage sont sans effet, de même que les différents remèdes "miracle" locaux : rhum au citron, lotion de Foucaud... Les démangeaisons finissent de toute façon par cesser plus ou moins rapidement même sans traitement. Il est parfois nécessaire d'administrer des antalgiques.
Pas de commentaire.
Laisser un commentaire