Larva currens
Très proche de la larva migrans cutanée
Mis à jour le 19-09-2016 | Publié le 10-06-2006 - Lu 23 321 fois
La "Larva currens", est une affection dermatologique due à la pénétration dans la peau de larves d'anguillules, le strongyloïde. C'est un ver cylindrique de 2 mm de long. Ce parasitage s'effectue en quelque sorte par erreur : les larves sont en général parasites de l'animal et occasionnellement de l'homme. La contamination est accidentelle, par contact cutané avec des déjections animales qui souillent le sol.
Épidémiologie
C'est une dermatose très fréquente atteignant les voyageurs en provenance des pays tropicaux. Les pays les plus particulièrement concernés sont l'Amérique intertropicale, l'Afrique noire et les Antilles. Il a également été décrit des cas dans le sud-est de la France et en Espagne.
Clinique
Larva currens se présente sous la forme d'un cordon sous cutané serpigineux, mobile, de 1 à 2 cm de large et environ 5 cm de long. La migration de la larve est très rapide : entre 5 et 15 cm par heure, contrairement à Larva migrans cutanée. Le siège des lésions est aussi différent : plutôt fessier ou périnéal, beaucoup plus rarement aux membres inférieurs.
Diagnostic
L'hyperéosinophilie est fréquente. Il faut bien différencier larva currens et larva migrans cutanée ankylostomienne : pour celle-ci, le sillon est plus fin (inférieur à 1 cm), plus long, situé plus préférentiellement au niveau des pieds, avec une migration de la larve beaucoup plus lente.
Traitement
Le tiabendazole (Mintezol ®) est efficace à la dose de 50 mg/kg/24h, à renouveler 1 à 3 fois. L'ivermectine (Mectizan®, Stromectol®) : 12 mg en une prise unique à jeun est également efficace.
La prophylaxie consiste à éviter de marcher pieds nus en zone tropicale.
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